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Le Morlaix Graffiti Tour fait des émules à Carantec

Après Morlaix, l’art urbain arrive à Carantec. Les deux graffeurs Jana et JS ont choisi l’ancien bâtiment de la coopérative maritime pour réaliser leur fresque.


source: le telegramme / Philippe Monot

William Baudouin W&B Studio©


Pour sa troisième édition, le MX 29 Graffiti Tour prend le nom de MX Art Tour 2021 et s’étend cette année à huit communes du pays de Morlaix, dont Carantec. Pour y réaliser une fresque, Zag a fait appelle à deux graffeurs, Jana et JS. « Lorsque Zag nous a contactés, mes racines bretonnes sont ressorties », confie Jean-Sébastien, alias « JS », qui a passé de nombreuses vacances à Santec durant son enfance.


Depuis plus de dix ans, les deux artistes investissent l’espace public pour créer des peintures murales au pochoir polychrome basées principalement sur leur travail photographique. Jana est Autrichienne mais ne maîtrise pas bien le français. JS est Français mais ne parle pas bien l’allemand. Alors, c’est en espagnol qu’ils communiquent, depuis leur rencontre à Madrid en 2003. « Cette année-là, j’ai découvert la technique du pochoir dans la rue », raconte JS. C’est alors le déclic pour celui qui n’avait jamais tenu un pinceau de sa vie.


William Baudouin W&B Studio©


Un univers artistique très personnel

Jana, dont les parents pratiquent la sérigraphie et la lithographie, était jeune fille au pair dans la capitale espagnole. Entre les deux, c’est le coup de foudre. Trois enfants et un déménagement en Bavière plus tard, le couple s’est construit un univers artistique très personnel. « On a un univers très marqué, poétique, on recherche l’émotion, la relation à l’autre, par la position des corps que nous peignons », explique JS. Le support sur lequel ils peignent « s’intègre naturellement à la composition pour rappeler un sentiment de mémoire, de souvenir, proche de la nostalgie et de la mélancolie ».

« Les vieux parpaings apportent un grain spécifique au pochoir »

À Carantec, Jana et JS avaient la possibilité de peindre le pignon du musée maritime, situé dans le bourg et exposé au plus grand nombre. « Trop lisse et trop propre », sourit JS. C’est l’ancienne coopérative maritime proche du port qui les a inspirés. « Cette vieille porte coulissante est magnifique et ce mur est chargé d’histoire, porteur du temps qui passe. Et les vieux parpaings apportent un grain spécifique au pochoir ! ». Car le bâtiment fait bien sûr partie intégrante de l’œuvre.



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